Ma présentation et l’historique du tournage sur bois

Mon histoire

Je m’appelle Seb et je viens du siècle dernier, de 1974 pour être précis, je suis diplômé de la formation longue de tourneur d’art sur bois Escoulen.

J’ai pu apprendre avec : Yann Marot, Joss Naigeon, Laurent Niclot, Hubert Landri, Thierry Berthéas, Nathalie Groeneweg, Axel Bartoli, Pierre Deletraz, Alain Mailland, Jean-François Escoulen, Paul Texier, Jean-Claude Charpignon.

J’ai fait un module supplémentaire Escoulen de spécialisation tour à perche (Médiéval) avec Romuald Clémenceau

Je tiens à remercier particulièrement Denys Losfeld qui m’a donné l’envie de faire ce métier et m’a pris sous son aile. Je remercie également Christophe Catelle qui m’a toujours encouragé. Et tous les autres tourneurs pro que j’ai pu rencontrer.

Il faut savoir que le petit monde du tournage sur bois est surprenant dans le monde actuel. Il a su recréer le respect, le fait d’être humble, la recherche permanente de progression, et par dessus tout, un esprit de partage du savoir.

Petit historique du tournage 

Les premières traces du tournage sur bois remontent à environ 1350 avant J.C, en Egypte. Les objets réalisés étaient des objets de parure, du quotidien, du funéraire et du mobilier.  

Plus tard, à l’époque des Gaulois, plusieurs objets tournés datant du VIème siècle avant J.C, ont été retrouvés. Il s’agit de vaisselle, divers récipients, pieds de tables… 

Durant l’époque romaine les objets confectionnés répondaient toujours aux mêmes attentes puisqu’elles concernaient la vaisselle, les ustensiles de cuisine et certaines parties du mobilier. 

Au Moyen Âge, les tourneurs  sont indispensables à la vie de tous les jours puisqu’ils fabriquent toujours la majorité des objets ménagers en bois : godets, écuelles, jattes, plateaux, etc… qui étaient enduits de cire d’abeille. Ils confectionnaient également pelles, poulies, moyeux de roues, manches d’outils, etc… de même que des rouets pour le filage de la laine et des pieds de chaises. 

FOIRE AUX QUESTIONS

Quelle est la relation qu'entretien un tourneur sur bois avec la forêt ?

Le tourneur sur bois coupe les arbres, participe à la déforestation, c’est un barbare…

Oui et non….

Oui, pour certaines pièces, nous achetons du bois en scierie, nous faisons donc attention à la norme FSC afin de favoriser des forêts durables et variées.

Non, car nous essayons de faire des partenariats avec des élagueurs/bûcherons ou des particuliers afin de leur faire comprendre que les parties des arbres qui n’intéressent personne, nous les affectionnons particulièrement (les loupes par exemple).

Et quoi de plus enrichissant et humain que de faire un troc avec un particulier qui ne veut plus de l’arbre qui cache son potager ou sa maison…..

Et petit à petit, nous apprenons les variétés d’arbres, leurs localisations, leurs forces, faiblesses, couleurs, leurs prédateurs, etc etc.

En conclusion, un tourneur sur bois aime le bois, donc.. il fait tout pour le respecter et le protéger.

Pourquoi faire appel à un tourneur sur bois ?

Parce qu’il est beau, intelligent, et qu’il travaille de ses mains avec des produits nobles, et un savoir faire ancestral.

Oui, mais pas que…

Il devient aussi petit à petit la seule personne capable de refaire un pied de table, une boule d’escalier, un balustre….Il rénove aussi du patrimoine historique.

Et depuis quelques années, des pièces d’art aux techniques, formes et design impressionnants sont créés, grâce au partage du savoir qui règne entre tourneurs.

 

Peut-on venir avec une idée ou un plan ?

Bien sûr, toute demande sera étudiée, et nous verrons ensemble les faisabilités.

La personnalisation / la pièce unique est une chose qui m’affectionne particulièrement